01 avril 2013

1er avril

Premières images du printemps





Et un joyeux 1er avril !


Les chagrins d'amour sont intemporels

Quand je rentre au berceau de mon humanité, j'aime à fouiller dans les vieilles boîtes et les vieilles malles. On fait revivre des trésors du passé. Cette fois-ci c'est le cahier de chansons de mon arrière grand-père. Un cahier vieux de cent ans. En 1912, il était alors au régiment à Brive et pendant son temps libre, se plaisait à illustrer des poèmes et chansons de l'époque. C'est un coup de crayon et une plume exceptionnels dont j'aurais aimé hériter ! Après la guerre, il monta à Paris comme maçon et prouva ses qualités d'architecte.
Ces quelques feuilles de papier sont pour moi un trésor inestimable et l'émotion est entière quand je les feuillette.




Mais celui que j'ai préféré, c'est ce poème, issu d'une opérette de l'époque. L'avait-il choisi par mélancolie ? 1912...2013... l'amour ne vieillit pas et les chagrins d'amour sont intemporels. En 1912, Jean avait alors 22 ans, comme moi aujourd'hui. J'aime retrouver ces écrits, et me dire que mes ancêtres ont su dépasser leurs peines m'apporte un certain réconfort.


Le 30 juillet 1912
Je vous aime et j'en meurs
Valse chantée

1er couplet
J'ai voulu m'insurger contre cette folie
Qui me lie.
J'ai voulu me guérir
Je n'ai su que souffrir
Et quand le mal profond sous mon air impassible
Fût visible
Vous avez dit ! C'est étrange
Qu'a-t-il à présent comme il change.

Refrain
Je vous aime... et j'en meurs
Mais qu'importe ma détresse,
C'est encore de l'ivresse
Que je puise en ma douleur
Votre coeur se rit du mien
Vous niez l'amour lui-même
Riez ! Riez ! Vous n'y changerez rien :
Je vous aime

2ème couplet
Sur moi l'ombre éternelle étend déjà ses voiles
Sans étoiles...
Adieu je pense à vous
Et c'est encore très doux !
Et quand le grand sommeil aura clos mes paupières,
Plus légère,
Mon âme errante et fidèle
Reviendra vous frôler de son aile.